Immobilier: le Valais séduit les acquéreurs
Le Valais toujours attractif
L’attractivité du Valais ne se dément pas sur le front de l’immobilier. Un marché de l’emploi vigoureux, une économie résiliente, une croissance démographique forte et des taux hypothécaires bas dynamisent la demande de logements en propriété. Mais ceux-ci sont des denrées rares dans notre pays, et en Valais l’offre s’et particulièrement asséchée ces dernières années. La conséquence économique sonne comme une évidence : les prix des villas et des PPE (propriété par étages) augmentent sensiblement. C’est le cas en 2024 et la tendance se poursuivra en 2025.
Les logements prennent toujours plus de valeur
Quelques chiffres illustrent ces points généraux sur l’immobilier valaisan. Ils sont tirés de l’étude du partenaire de la Banque cantonale du Valais (BCVS), le cabinet de conseil indépendant Wüest Partner. Ainsi, le prix d’une villa a augmenté de 3,4% entre 2023 et 2024, le coût moyen d’une maison individuelle se fixe aujourd’hui à 1'275’00 million de francs. Concernant les appartements, leur prix s’est envolé, le renchérissement s’élevant à +6,1% par rapport à l’an dernier. Leur valeur moyenne atteint aujourd’hui 1’012'000 francs.
Ces montants varient parfois fortement entre les trois régions principales du Valais. C’est, sans surprise, dans la partie germanophone du canton que l’on retrouve les prix les plus avantageux, villas et PPE comprises. Mais si les coûts moyens atteignent de telles hauteurs, ils le doivent à une spécificité valaisanne : les communes de montagne. C’est bien dans les stations que les logements ont la valeur la plus élevée. Cet environnement attrayant continue de séduire les acquéreurs.
Stations : l’offre a diminué de moitié…
L’étude immobilière menée par Wüest Partner a porté sur dix stations emblématiques de notre canton, telles que Nendaz, Verbier, Crans-Montana, Anzère, Anniviers ou encore Zermatt. On constate également un taux de l’offre qui diminue fortement. En cinq ans, celui-ci a chuté d’environ 50%, tant pour les chalets que pour les appartements en PPE. Mais des différences existent entre ces deux segments. Pour les premiers, l’offre demeure supérieure à la moyenne cantonale. Les prix déjà élevés pour ce type de biens et leur hétérogénéité - des chalets anciens ou nécessitant d’importantes rénovations - peuvent limiter le nombre d’acquéreurs capable de satisfaire aux critères financiers nécessaires à leur achat. Pour les seconds, l’offre est inférieure à celle de la plaine du Rhône. La situation s’explique par la baisse de l’activité de construction entre 2017 et 2022, ce qui correspond à l’entrée en vigueur de la Lex Weber. Toutefois, un regain de dynamisme dans ce secteur est constaté depuis 2023. Aujourd’hui, la baisse des taux d’intérêt et la stabilisation des coûts de construction pourraient conduire à une inversion de tendance.
Si les coûts moyens atteignent de telles hauteurs, ils le doivent à une spécificité valaisanne : les communes de montagne.
… et les prix flambent
Ce qui ne semble pas être le cas pour les prix, qui ne cessent de s’élever. Les stations ont enregistré une forte hausse en 2024, alors qu’elles avaient déjà absorbé des croissances de valeur significative au cours des trois dernières années. Ce phénomène peut s’expliquer par l’engouement post-Covid pour l’immobilier de montagne. Dans les stations valaisannes, le prix moyen d’un logement individuel se monte à 1'512'000 francs, et celui d’un appartement en PPE à 1'225'000 francs. Ce sont surtout les PPE qui ont vu leur cote grimper : l’augmentation du prix est de 7,5% par rapport à 2023. Plus abordables financièrement et moins énergivores que les villas, les appartements attirent les ménages.