L’inflation américaine a ralenti en février. Elle a en effet baissé à 2,8%, contre 3% en janvier. Le consensus des analystes prévoyait un retrait à 2,9%. Les coûts de l’énergie ont baissé de 0,2% en glissement annuel, après une hausse de 1% en janvier, la première en six mois. L’essence et le fioul ont baissé alors que les prix du gaz naturel ont augmenté. L’inflation a également ralenti pour le logement, les voitures et camions d’occasion, les transports alors que les prix ont continué à baisser pour les véhicules neufs. En revanche, l’inflation s’est accélérée pour les produits alimentaires. Sur une base mensuelle, l’inflation a augmenté de 0,2% en février, après une hausse de 0,5% en janvier. Il s’agit du taux le plus faible depuis octobre dernier, la hausse des coûts du logement ayant été partiellement compensée par une baisse des tarifs aériens et des prix de l’essence. D’autres pressions à la hausse ont été exercées par les soins médicaux, les voitures et les camions d’occasion, l’ameublement ménager et les dépenses courantes, les loisirs, l’habillement et les soins personnels.

L’inflation de base, qui exclut les éléments plus volatils tels que l’alimentation et l’énergie, a baissé à 3,1% en février, contre 3,3% le mois précédent et en dessous des attentes du marché qui étaient de 3,2%. Il s’agit du chiffre le plus bas depuis avril 2021. L’indice du logement, qui représente plus des deux tiers de la hausse totale sur 12 mois, a augmenté de 4,2% au cours de l’année écoulée, soit la plus faible hausse depuis décembre 2021, et en baisse par rapport à janvier. D’autres indices ont également augmenté, notamment l’assurance automobile, les soins médicaux, les loisirs et l’éducation. Sur une base mensuelle, les prix à la consommation de base ont augmenté de 0,2%, après avoir atteint un sommet de 10 mois le mois précédent.

Exercice d’équilibriste pour la Fed

Ce ralentissement de l’inflation en février renforce les arguments en faveur d’une réduction des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed). Cependant, la Fed doit faire face à un délicat exercice d’équilibriste depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. Les incertitudes ont augmenté sur le plan de l’inflation qui pourrait repartir à la hausse à cause de la guerre tarifaire et de la politique migratoire entre autres. Même face à un ralentissement économique, la Fed pourrait se retrouver avec une inflation qui augmente, réduisant ainsi sa marge de manœuvre.